Depuis la ville de Tomes, sur les rivages du Pont-Euxin, où l’empereur Auguste l’a relégué, Ovide chante sa plainte. Il est loin de sa famille, loin de ses amis, loin de ses lecteurs, loin de Rome ; il n’a autour de lui, dit-il, que des barbares qui ne connaissent ni la paix ni le latin. Mais il garde en lui un irrésistible amour de la poésie, et adresse sans relâche des lettres en vers à ses correspondants romains.
Le premier recueil de ces élégies s’intitule Tristesses. Deux mille ans après la mort du poète, il nous suffit de les lire pour entendre résonner la voix émouvante et belle de l’exilé.
J.L.L..